Superbe machine
pour un 2 tps bien sur
Une traduction qui en parle .
Après avoir fait un modeste retour aux compétitions avec la 4T ZXR-7 en 1987-88, Kawasaki produit en 1989 une nouvelle 2T de 250cc de GP, la X-09.
Les pilotes du Kawasaki Australia Team Aaron Slight et Michael Dowson la testèrent au Japon à l'occasion des compétitions du SBK japonais, dans le but de l'amener dans le championnat du monde pendant la saison 1990. Mais ensuite la X-09 disparu jusqu'au 1992, quand deux exemplaires apparaissent sans crier gare en mars à Daytona. Kork Billington gerait cette équipe, avec le sudafricain Trevor Crookes qui épaulait Slight.
Sous couvert de sécret, ces machines étaient constamment à l'abri des régards en dehors des séances en piste, et ce ne fut qu'à contrecoeur que les techniciens japonais laisserent les commissaires de l'AMA regarder ce qu'il y avait sous le carenage pour les verifications techniques. Il s'en ébruita que le moteur était un V2 enversé, avec les deux cylindres qui pointaient vers le bas. Un seul carbu double corps inversé alimentait le moteur à travers des boîtes à clapets qui donnaient directement dans le carter. Des longs conduits à section ovale, dont l'axe le plus long était dans le sens du largeur de la boite à clapets alimentaient le moteur en passant par l'espace entre les deux volants. Ce système d'alimentation semblait entraîner un déficit de puissance.
Ballington et Crookes passerent beaucoup de temps en 1992 à tester et à suggérer des améliorations, mais d'après Kork, "cette disposition presentait des erreurs de conception et sans des modifications radicales on ne serait jamais arrivé à remplir l'objectif de puissance qu'on s'était fixés pour le moteur".
On demanda à Crookes de piloter le moto pour les tests tandis que moi , en vertu de mon expérience des GP, je donnais mon avis pour aider le developpement du chassis, des pneus et des suspensions.
La première sortie fut Shah Alam en Malaisie à la fin du 1991. On constata du progrés en ce qui concernait les réglages du chassis, et un pilote d'essais japonais put fixer un chrono qui aurait placé la X-09 sur la deuxième file de la grille de départ du GP 250 qui avait eu lieu sur cette même piste quelques mois plus tôt. Cela encouragea l'usine à continuer avec les tests et le developpement pour l'année suivante. Mais la disposition du moteur causa d'importants problèmes avec les échappements, notamment avec l'échappement du cylindre arrière qui tourne autour du moteur. "Il y avait beaucoup de problèmes, à commencer par le KIPS (la valve d'échappement 'made in Kawasaki') qu'ils insistèrent pour qu'on adopte' continue Ballington, 'nôtre systeme embarqué de relevement des données nous montrait clairement que le KIPS ne nous apportait aucun avantage sauf peut être à la sortie de la voie des stands. Le moteur aurait sans doute été plus performant avec des valves motorisées parametrables comme on faisait sur les meilleures 250 de l'époque. L'autre problème majeur était que le carbu était placé dans un endroit trop chaud. Les chronos normalement étaient bien meilleurs dans les journées plus fraîches et avec une bonne pression atmosphérique tandis que les journées plus chaudes il y avait une sensible perte de puissance. Fondamentalement, la concéption du moteur était une rupture trop radicale par rapport à ce qui était gagnant dans les GP'.
Mais la X-09 était autant en retrait coté moteur qu'excellente par sa partie cycle. 'Il y a eu deux chassis' dit Ballington, 'le premier utilisé à Shah Alam était trop long mais la deuxième version, avec une géometrie revue et une fourche inversée était une réussite'. A Daytona, Slight fut contraint à l'abandon mais Crookes termina à une respectable 6ème place, après avoir disputé la troisième place à un moment de la course. Crookes fut inscrit au GP de l'Afrique du Sud 1992, mais Kawasaki se retira. L'intention était de mettre en place une équipe pour 1993 mais ça ne se réalisa jamais. Avec le mots de Kork Ballington, 'Mon avis est que à la fin du 1992 Kawasaki réalisa que le moteur nécessitait une réfonte complète et je ne crois pas que le département compétition ait jamais reçu le budget nécessaire. Il ne semblait y avoir aucune envie de continuer'.