Bonsoir à tous et toutes,
tout d'abord un grand merci à Mitch pour m'avoir donné la "longue" marche à suivre, pour arriver à insérer une vidéo. Une première pour moi, qui ne suis vraiment pas doué avec un ordinateur, mais passons.
Donc je reprends le "long" post initial et en plus vous donne les images, ce coup ci.
la première à Nogaro a été très sympa, voyage quand même difficile (je suis tout seul), descente dans la nuit de jeudi à vendredi et arrivée sur site vers 9h, pas très frais je dois dire mais tellement heureux. L'aventure commence enfin !
Si vous le voulez, je reviens un peu en arrière pour situer les conditions "générales" de cette première course.
L’histoire a vraiment démarré, lors du salon Moto Légende, en Novembre 2014. Connaissant. mon projet, un de mes ami m’a proposé son aide, sous la forme d’un magnifique VJ21A Modèle 89.
Cette machine, je lui avais préparé en 2005, pour ses 50 ans. A la suite d’ennuis de santé, il n’a pas pu vraiment beaucoup rouler avec et le regrettait.
C’est une aide inestimable avec en plus la confiance d’un ami, et cela n’a pas de prix.
Donc beaucoup de travail pour sortir la RGV, de son « hibernation forcée » et la rendre performante, enfin essayer. En fait pris de court par le temps (la moto a été entièrement démontée et modifiée pour correspondre au règlement VMA), le moteur n’a démarré que 2 jours avant le départ . Aucun roulage avant le grand saut, juste trois « chauffes » de 20’, de celui ci.
La situation ne pouvait pas être plus … serrée, mais la confiance a fait le reste.
Je reprends le cours du temps. Arrivé à Nogaro dans la matinée du vendredi 13 (ça ne s’invente pas), après les vérifications techniques et administratives, je dois faire faire les premiers tours de roues, à la 451.
Pas de chance, plus de place dans la dernière série d’essai libre. Je m'y suis pris trop tard.
Bon, j’accuse un peu le coup mais j’ai toujours confiance. Il le faut. Je passe ce "temps libre", à passer en revue tous les détails de ma machine pour éviter les ennuis.
Samedi, séance de Qualification (9h20) :
Il a plu toute la nuit, piste détrempée, pneus pluie obligatoire.
Evidemment ils sont neufs et je démarre par la série de qualification. Début plus que difficile d’autant que je n’ai pas roulé sur cette piste depuis 1978. Faut aimer le sport !
Le fait de rouler toute l’année sur route et par toutes les conditions climatiques, aide forcément à ce moment là.
Je commence par écouter la moto et à prendre mes repères. Le moteur « sonne clair », tracte bien et est suffisamment progressif pour ne pas trop mettre en défaut, l’adhérence.
Beaucoup de chutes, le rythme en piste est rapide (trop ?), certains confondent vitesse et précipitation mais c’est vrai que c’est la première. Ceci expliquant peut être cela.
L'envie furieuse d'en découdre.
Au fil des tours la confiance vient. Le rapport de transmission estimé, est bon, bref quand je passe sous le drapeau à damier, je sais que j’ai réussi mon pari.
Zéro défaut.
Une 24ème place sur la grille (sur 39), 5ème Suzuki, récompense ce premier vrai roulage.
Finale 1 (16h55) :
Le temps a bien évolué, la piste est sèche, la température un peu plus haute (modification de la carburation en conséquence), montage des pneus secs et je vais pouvoir enfin cerner les performances moteur et châssis, de la 451.
Deux tours de formation, une aubaine pour finir de roder le pneu arrière et de contrôler les accélérations. Tout est ok. Je suis en 8ème ligne, côté gauche de la piste.
Pas de tempête dans le casque, aucune angoisse, les rouges s’éteignent, gaz !
Départ parfait, je « saute » pratiquement deux lignes, mais … le premier virage étant un gauche, une bonne partie du peloton se rabat sur moi et suis obligé de couper. Dommage, je perds ainsi une grande partie de mon avantage..
Je retrouve un peu coincé derrière, mais je m’accroche et la bagarre commence.
La RGV étant une moto légère, elle donne la possibilité d'accélérer tôt et fort, ceci permettant de se mettre en position d’attaque pour le freinage suivant. Le moteur commencer à miauler sa satisfaction, j’ai une petite balle sous le poignet. Quel pied de retrouver le combat. Les tours défilent, le temps n’existe plus. Des concurrents sont avalées sans autre forme de procès. Les freinages deviennent plus appuyés, le train avant quoiqu’un peu lourd, stabilise grandement la machine et permet des entrées en courbe, plus tranchantes. La dernière passe d’arme se déroule avec un VFR, il accélère tôt le bougre et connaît visiblement bien sa monture. Je lui « règle » son compte au bout de la ligne droite, freinage au coude à coude mais je suis à l’intérieur et l’oblige à rendre la main. Il ne peut recroiser à la sortie. Dans le sinueux je ne le reverrais plus.
Terrible, je suis heureux. Le drapeau à damier sonne la fin de cette première finale et nous nous retrouvons dans le tour de décélération. Tape amicale de la main, nous nous battions pour la 20ème place et le premier point distribué.
La moto fonctionne au mieux, quelques petites faiblesses au niveau du châssis découvertes par l’adhérence supérieure aux essais chrono, mais rien de bien méchant deux, trois réglages et le tour est joué. Prêt pour la deuxième manche.
Finale 2 (14h35) :
Beau temps, les derniers nuages se sont dissipés mais la température reste fraîche.
Je ne suis pas prêt de refaire la même erreur qu’hier, au départ. Cette fois je partirais milieu de piste et choisirais l’extérieur au premier gauche.
Pour la théorie pas de problème, mais ça reste la théorie.
La vidéo le montre parfaitement, au lâché d’embrayage, la première saute et je loupe complètement mon départ. Presque tout le monde me passe devant.
Je ne pouvais pas faire pire. Dur !
C’est avec le couteau entre les dents que je vais essayer de refaire une partie de mon retard.
Je ne commenterais pas cette 2ème finale laissant (si j’ose dire), la parole aux images.
Juste deux précisions qui ne se voient pas à l’écran, aux trois quart de la course dans l’enchaînement gauche / droite avant la ligne droite de départ, au balancement, je tire tellement fort sur le guidon que je modifie sa position et par la suite, j’ai beaucoup de difficultés à accélérer, à prendre certains virages et le passage des vitesses. Décidément.
Dans le dernier tour, voyant les drapeaux bleus je « rends » un peu trop la main pour laisser passer le futur vainqueur et me fais doubler par mes deux suivants, qui bien évidemment sautent sur l’occasion. Dommage je tenais une belle 16ème place.
Finalement je suis 18ème et 2ème Suzuki, avec trois points.
Aucun regret, ce week-end a été formidable pour une première, pas problème mécanique, ni chute et cerise sur le gâteau, je marque des points dans les deux finales.
J’ai commencé à retrouver les sensations qui font aller … vite.
https://youtu.be/5hBRUbOrqNIPour une moto sortie de caisse et un « pilote » en manque d’entraînement, c’est plus qu’honorable. J'ai fait honneur à la confiance de mon ami.
Reste à parfaire maintenant … mes départs.
A Lédenon ce sera très important.
A bientôt, sportivement et passionnément.
Team Manager.