Rentré depuis hier soir, j'ai enfin pu me mettre au sec. Alors comment vous décrire ces trois jours et demi sachant que les mots temps de merde ont déjà été employés.
Donc pour résumer, arrivée à Carole en milieu d'après midi le Jeudi, ce que je ne m'imaginais pas c'est que la chaleur était accablante au regard de ce qui nous attendaient. Mon coéquipier était déjà sur place et nous avons attendu la mise à disposition du parking Zébra. Je dois dire que là je ne me suis pas mis vers les bureaux.
Après des problèmes de tonnelles, d’amarrage de bâches, notre "résidence" ressemble plus à un camp de roumains prêt à se faire expulser par notre ministre de l'intérieur.
Nous allons au contrôle administratif tout va pour le mieux.
Mon épouse nous rejoint en fin d'après midi, la nuit a été d'enfer, non les gars ne vous imaginez pas des trucs, la pluie bien sûr nous empêchera de dormir en plus avec le doux bruit des avions hummmm.
Vendredi, nous avions pris un roulage le matin. Temps nuageux, la piste est séchante mais encore humide donc méfiance.
Contrôle technique encore refoulé parce que mes durites d'huile n'étaient pas freinées.
L'après midi vous savez quoi? ben il pleut, on ne roulera pas, par contre on achète un train de pneus pluie au cas où.
Samedi 1ère qualif : je reste avec mes Michelin Power Cup un peu usagés. Au bout de cinq tours dans le pif paf avant la parabolique je me fais, comment vous dire, une Randy MAMOLA,
en moins spectaculaire, appaludi par le peu de spectateurs, pfii j'ai eu chaud. Je rentre au padock, je descend de la moto et là grosse douleur au mollet. En effet en retombant sur la selle, j'ai tapé sur le repose pied droit. C'est pas trop grave quand même mais ça pince (monseigneur).
2ème qualif : sous la pluie. Je décide d'y aller, c'est la première fois que je roule avec ces pneus (Pirelli). On a l'impression que la moto est plus lourde, comme je ne connais pas je roule tranquille. 1'30 je me traîne carrément mais bon je ne suis pas le seul.
Le soir on échafaude une stratégie, une bécane équipée pluie et l'autre en rainuré. Suivant le temps, ce sera à l'un ou l’autre de prendre le départ. Comme je suis déjà en pluie j'y reste. Après avoir consulté tous les sites météo, je peux vous assurez qu'il y en a un paquet, avoir espionné les bécanes des pros, fait le tour du padock en posant des questions innocentes "vous préconisez quoi demain?", nous téléphonons à un ami agriculteur qui nous dit que leur météo annonce nuageux mais sec le matin et pluie à compter de 14 heures 30. Nous on aura terminé donc dès l'aube on se met en rainuré.
Dimanche : debout 5 heures. Je vais chercher mon fils qui sera notre mécano.
Et là un brouillard!!!! Confiant je me dis que ça va se lever. Sauf qu'à 08 heures 30 du paddock on ne distingue même pas Golf, pour ceux qui connaissent. Trop dangereux le directeur de course décide de retarder le départ.
09H30 départ de la finale B sous un déluge mais au moins on voit. Je me présente sur la grille, 14ème, normal avec les temps que l'on a fait et en avant c'est parti pour trois heures, enfin c'est ce que je pensais. Je me fait déboîter par trois autres concurrents que j'aurai vite repris et dépasser, je remonte et me place douze. Les pneus pluie c'est FANTASTIQUE, une fois chaud c'est impressionnant j'ai pris de l'angle comme sur piste sèche vraiment bleuffant. Après 40 mn je passe la main, mon coéquipier part naturellement en pluie, alors que j'ai encore mon casque un commissaire parle dans son taki walki en annonçant le n° 42. J'ai fait une bêtise, non mais mon pote s'en est collé une à alpha, au premier virage.
Il revient, me donne le transpondeur et c'est reparti. Au bout de 15mn je lui rend la main. Trois tours plus tard il s'en recolle une RE
et devinez où? oui à alpha. Un demi-guidon HS, il revient en courant avec le transpondeur. Et là la stratégie de course elle tombe à l'eau, sans jeu de mot, il refuse de prendre la Ducat, il roule en ZX10R. Je repars tourner quand même sachant que je ne pourrai pas tenir 2 heures. 15 minutes avant la fin de l'épreuve je remonte sur le bécane pour au moins passer sous le drapeau à damier.
Il y a quand même quelques leçons à tirer de ce roulage :
1 : essayer d'avoir une deuxième paire de jantes mais vu le prix pour ces machines!
2 : avoir un maximum de personnes avec nous. Nous étions 5 en comptant les deux pilotes c'est vraiment pas terrible.
3 : je me répète mais pneus pluie c'est génial, je n'ai pas donné mon avis sur le post qui avait été ouvert car je ne connaissais pas mais là vraiment.
4 : et puis comme toujours les rencontres de personnes adorables et charmantes.
Merci de m'avoir lu.