A peine le temps de rentrer d’Angleterre, et c’est reparti pour un tour. Heureusement, c’est notre circuit local. On ira même jusqu'à rentrer tous les soirs pour prendre une bonne douche et bien dormir !
Le vendredi, Bérenger et moi faisons deux séances d’essais libres. On connait le circuit et on y a déjà roulé en début de saison, pour déverminer les motos. Au briefing, il est annoncé qu’il reste une place en endurance. Notre seule expérience s’arrêtant aux endurances sur circuits de karting, nous décidons d’essayer.
Les qualifications se passent sans encombre, et nos chronos nous mettent en 7ème position pour moi (1’10’’967) et 12ème position pour Bérenger (1’11’’865). Pour les essais de l’Endurance, nous décidons de ne pas trop essayer, les pneus devant encore tenir 2 courses de 18 tours et 2h d’Endurance (nous roulons à l’américaine). Avec des chronos en 1’12, nous serons placés 7ème sur la grille de départ (départ type vitesse car la piste n’est pas assez large pour un départ en épi).
Samedi, fin d’après-midi, première course vitesse. Marc Pasquet, le 4T le mieux placé au championnat (2ème), casse son moteur. Mitch #24 lui prête donc sa moto pour qu’il ne perde pas trop de points au championnat. Dès le départ, les Aprilia de Drye #59 et Escoleira #3 s’échappent, nous laissant Marc et moi se battre pour la 3ème place. Sa moto réaccélère un peu mieux, la mienne a plus d’allonge. Après une bataille de plus de 10 tours ; et après que Philippe Quercy #80 ne passe avec son Aprilia, je lache prise. Pour rester devant en entrée de virage, je retardais mes freinages, et j’en ratais un sur deux. Je préfère assurer ma 5ème place, alors que Marc essaiera d’accrocher la 3ème place, sans succès (Il passera 3ème dans le dernier tour, mais Quercy #80 trouvera une faille pour récupérer son podium). La course de Bérenger s’arrêtera à Hotel, avec une perte de l’avant au 8ème tour.
Dimanche matin, 7h30, installation du box pour l’Endurance. Comme rien n’était prévu, nous n’avons pas de derrick, obligatoires pour le ravitaillement. Le temps d’en trouver un, de trouver une seconde béquille (on installait la latérale après chaque séance sur ma moto…) et c’est l’heure du départ. Bérenger n’étant pas prêt, c’est moi qui m’y colle.
Au milieu des 750 GSXR et ZXR, 600 CBR et autres machines classiques ‘avant 1982), je me sens petit. Pour notre première endurance sur ‘grosses’ motos/grand circuit, nous avons choisi des relais de 40 minutes afin de nous tester (à savoir, sur circuit de kart, chaque passage par les stands n’est pas comptabilisé comme un tour, il n’y a pas de boucle dans la pit-lane. Il faut alors jouer au maximum des horaires de relais). Au bout des 40 minutes, je passe la moto à Bérenger en 8ème position. Sans réelle idée ni de la conso, ni de notre physique, on reste sur des relais de 40 minutes. Une des équipes adverses, par exemple, se contentera de 2 arrêts aux stands, la CBR600 et le pilote roulant pendant 1h20. Après 4h de course et 3 safety-cars, nous finissons cette première endurance à la 5ème position scratch et 3ème position en catégorie Open2 (750cc jusque 1991). Le championnat est lancé !
Après les 4h de course du matin, additionnées aux roulages précédents, les pneus commencent à faire la grimace. Le but du jeu est donc d’assurer en passant la ligne d’arrivée, tout en s’habituant à rouler avec des pneus usés. Ma course sera finalement un quasi copié-collé de la veille ; cependant le final sera moins bien. La bataille avec Marc ne durera à peine la moitié de la course et les derniers tours se feront avec Bruno Prokhoroff #36 qui a largement amélioré ses chronos. Il ira jusqu’à me chiper ma 5ème place avec un chrono de 1’09, le mien s’arrêtant en 1’10’1…
Pour la vitesse, je finis 2ème et 3ème 4T, mais j’espérais mieux. Pour l’endurance, rien à dire. Avec un rythme légèrement en dessous de la vitesse (1s-1.5s au tour), j’enchaine 40 minutes sans souci. A creuser pour la prochaine fois !